Chez beaucoup d’hommes, l’anxiété de performance se manifeste par un besoin excessif de contrôle. Le mental veut tout maîtriser: l’érection, le rythme, la durée du rapport, l’éjaculation, la réaction du partenaire et l’image qu’il renvoie.

Ce contrôle n’est pas un choix conscient, c’est souvent une stratégie de protection. L’homme se dit, parfois sans s’en rendre compte “Si je contrôle, je suis sûr de ne pas rater”, mais en réalité, ce mécanisme produit l’effet inverse. Ainsi ce contrôle coupe l’homme de ses sensations. Au lieu de ressentir, il analyse. Au lieu d’être dans son corps, il est dans sa tête. Au lieu de vivre l’instant, il anticipe ce qui pourrait mal se passer.

Le contrôle est une sorte de frein à main sexuel, il donne l’illusion de protéger de l’échec, alors que c’est l’inverse, il crée le blocage.

Le travail thérapeutique global vise à dissoudre ce réflexe de vigilance, à restaurer la confiance corporelle et à réapprendre à se laisser aller.
L’objectif n’est pas de “lâcher le contrôle” d’un coup, mais de retrouver une sécurité intérieure qui permette au corps de répondre de lui-même, naturellement.

Une seule expérience difficile peut suffire à installer un schéma de peur. Une panne d’érection, une éjaculation rapide, une remarque blessante, une séparation difficile, un manque de communication… et l’homme redoute que cela se reproduise.

Le corps enregistre ces moments comme des micro-traumatismes sexuels.
Même lorsque tout va bien, l’inconscient reste en état d’alerte en se disant “Et si ça recommençait ?”. Cette simple pensée crée une tension anticipatoire qui bloque les sensations et augmente le risque de nouvel échec. Ce nouvel échec renforce la peur, qui renforce le blocage, créant ainsi un cercle vicieux.

Les expériences passées agissent comme une empreinte émotionnelle qui reprogramme le corps à se défendre lors du rapport sexuel. Le corps se met en mode “contrôle” ou “surveillance”, au lieu d’être en mode “plaisir” et “abandon”.

Le travail thérapeutique aide à supprimer ces traces émotionnelles, à réassocier la sexualité avec la détente et la confiance, plutôt qu’avec la peur.

Aujourd’hui, les modèles de sexualité et de virilité sont fortement influencés par les réseaux sociaux, la pornographie, les conversations entre amis, les attentes et l’image de “l’homme performant”.

Ces représentations créent une pression constante, celle d’être endurant, être fort, être désiré, être excitant, être toujours prêt, durer longtemps, plaire, satisfaire… L’homme se sent alors pris dans une obligation de performance, comme s’il devait correspondre à un standard invisible.

La comparaison, consciente ou non, devient alors une source majeure d’anxiété. L’homme veut comparer la taille de son pénis, son corps, la taille du pénis, la puissance de l’érection, la durée du rapport, la fréquence des orgasmes.

Cette pression renvoie l’homme vers un mode extériorisé où il cherche à répondre à une image plutôt qu’à ses sensations. La sexualité devient alors un jugement de valeur et non plus une expérience intime.

La thérapie en hypnose et sexothérapie permet de sortir de cette logique, de retrouver sa singularité sexuelle, son rythme, son corps, sa sensibilité et de redonner à la sexualité sa dimension personnelle et authentique.

Beaucoup d’hommes avec une anxiété de performance vivent “dans leur tête” mais très peu “dans leur corps”. Ils pensent leur sexualité, mais ne la sentent plus. Ils anticipent, évaluent, analysent… au lieu d’habiter leurs sensations.

Quand le corps n’est plus vécu comme un allié, il devient une source de doute. De nombreux hommes se demandent “Est-ce que ça va fonctionner ?”, “Et si je perds l’érection ?”, « Et si ça vient vite ?”.

Cette inquiétude constante coupe encore plus l’homme de ses sensations et alimente le contrôle excessif.

Le travail global en hypnose et sexothérapie corporelle permet de réhabiter son corps, d’apprendre à ressentir sans juger, à retrouver une présence sexuelle pleine et confiante. 

Reprendre confiance dans son corps, c’est reprendre confiance dans sa sexualité.